Jeudi 14 Janvier 2016

PROMENADE EN VAL DE LOIRE

 Les textes et les photos sont de Dany AUBRY.

 

Chaque image peut être agrandie en cliquant dessus

GIEN

Petit comité (19 personnes) pour cette première sortie de l’année 2016. 

 Arrivés un peu trop tôt à Gien, visite à…. Flunch pour un café et viennoiserie réconfortants.

 

Visite de la faiencerie

  

 

 

Située en bordure de la grande place de la Victoire, elle a été installée dans un ancien couvent du XVIe siècle. C’est un anglais, Thomas HULM qui la fonde en 1821. Il choisit le site de Gien qui bénéficie de gisements d’argile et de sable, de bois pour les fours et de la Loire pour le transport.

Actuellement, pour la fabrication, la Faïencerie  utilise du sable de Fontainebleau, du kaolin venu de Bretagne et des argiles de la région. Ces ingrédients, mélangés à de l’eau forment la barbotine. Bien mélangée cette pâte ressemble à la pâte à modeler dont elle a l’élasticité.

 

Nous nous arrêtons devant une machine qui aplatit des disques de pâte selon la forme du moule en plâtre qui sert de modèle.

 

 

Préparation - outillage, moulage, estampage, cuisson

 

 

Pour les pièces dites « de forme » et les plus importantes, on procède par coulage. La pâte liquide est versée dans un moule en plâtre poreux, divisé en 2 parties. On laisse « couler » pendant 1 h 1/2.

 

Un ouvrier retire le trop plein, le reste coule dans une cuve. On laisse sécher. Les anses et les décors sont coulés à part. Nettoyage avec une éponge mouillée.

 

 

Les pièces sont ensuite cuites dans un four entre 1000° et 1100°. Avec le refroidissement, l’opération prend 36 heures. On obtient le « biscuit » (qui recuira une deuxième fois  bis-cuit). 

Chaque pièce est contrôlée, poncée et tapée (pour détecter les fêlures).

Décoration

1ere technique - Impression et peinture à la main

L’impression à la main est utilisée pour les faïences d’Art, avec les plus beaux motifs, anciens et modernes (pivoines, chevaux, décors à rinceaux etc…) Une ouvrière nous montre le procédé. Devant elle, une plaque gravée du décor que l’on enduit de peinture, en prenant soin d’enlever le surplus. Elle pose ensuite dessus une feuille de papier de soie savonnée qu’elle fait parfaitement adhérer en frottant et qu’elle reporte sur la pièce à décorer. Elle passe la pièce à l’eau pour ôter le papier. S’il y a plusieurs couleurs, elle recommence l’opération, découpe et repositionne. Il ne reste plus qu’à finir à la main.  Chaque ouvrier décore une seule pièce et la signe.  Une autre personne la contrôle minutieusement. Une deuxième cuisson est nécessaire pour fixer les couleurs. Puis les pièces sont émaillées et recuites. 

2eme technique - Décalcomanie

La décalcomanie est un procédé plus simple, employée pour les objets moins précieux. Les décalcomanies viennent de Limoges. Le décor est reporté sur émail, avec un support jaune ou transparent qui disparaît à la cuisson. Certaines pièces bénéficient de finitions à la main, soit à l’aide d’un rouleau soit d’un pinceau. Le tout est recuit à 1060° 

 

Nous passons devant la cuve d’émaillage où les pièces sont trempées rapidement. De temps en temps, il faut mélanger eau et émail, c’est le « pagayage ».

 

Un peu plus loin, un immense four de briques : c’est le tunnel de cuisson de 27 m de long. La première cuisson à 1160° prend 36 h. La seconde, après émaillage 24 h à 1060°, avec le temps de séchage. Les pièces sont enfin contrôlées, une fois refroidies. 

 

Visite du petit musée qui renferme de très belles pièces : un magnifique vase « bleu de Gien » à décor de paon qui figurait à l’exposition de 1900, des plats ornés de fleurs en relief qui rappellent les productions de Montigny -sur-Loing, une vaste cheminée, de superbes services de table, des pièces plus modernes dont une série inspirée par Bernard Palissy et bien d’autres merveilles.

 

 

La boutique nous tend les bras à la sortie du musée ….. et ce sont les soldes !

 

DAMPIERE-en-BURLY

 

 

 

Impossible de visiter le musée de la Chasse qui nous aurait permis de voir le Château et d’évoquer Anne de Beaujeu, fille de Louis XI. Il est en travaux !

Nous prenons donc la direction de Dampierre en Burly, à quelques kilomètres de distance.

 

Nous laissons de côté les grosses cheminées de la centrale nucléaire pour rentrer dans la petite ville.

 

 

Le « Relais de Dampierre » nous accueille dans un cadre tranquille où nous allons déguster un très bon déjeuner.

Musée du cirque

 

Puis en route jusqu’à la sortie du village vers « le monde merveilleux du Musée du Cirque et de l’Illusion ». L’aspect extérieur en est simple mais, une fois entrés, nous sommes vraiment dans un autre monde.

 

Le propriétaire nous accueille avec chaleur. Il a ouvert pour nous car c’est l’époque de la fermeture. Il tient cet établissement avec sa fille. Il a réuni une fabuleuse collection qu’il a installée ici en 2004. Chaque espace est aménagé pour nous entraîner dans le rêve.

 

Un petit historique pour commencer : Le cirque a été créé en 1768 par un anglais Philip Astley à Londres. Il a eu l’idée de faire tourner des chevaux sur une piste, tout en faisant des acrobaties. Puis les cirques se sont déplacés.

 

Une piste mesure 13 mètres de diamètre. C’est 2 fois la longueur du fouet d’un écuyer. Nous nous promenons ensuite devant les « numéros » les plus emblématiques de son univers, peuplé d’objets, de costumes, de tableaux, de vitrines. Premier arrêt devant une maquette de cirque 1900 avec des roulottes en bois, sans chapiteau, dit « en PALC ».

 

 

A côté, un espace dédié aux clowns. Le mot devrait être réservé au personnage au visage blanc et au costume pailleté.  Le « nez rouge » est celui de « l’Auguste ». Tous deux sont vêtus d’une robe, appelée « sac ». Au début, c’était un simple sac de pommes de terre. Devant nous, les souvenirs du plus célèbre des Auguste : Achille Zavatta. Il s’est suicidé en 1993, son épouse a prêté ses costumes au Musée.

 

 

 

En face, une immense cage : elle a servi pour le tigre KUMAL, un des animaux du film « les deux frères » de JJ Annaud. Certaines scènes ont été tournées avec des faux animaux, dont un est tapi au fond de la cage….. à côté d’une voyante à la boule de cristal. Les cages étaient utilisées par les belluaires dans les ménageries foraines.

Une large piste entourée de chaines, occupe une partie de la salle, réservée pour les spectacles. Le propriétaire y participe. Il possède, à une dizaine de kilomètres, un parc où s’ébattent …. des tigres. Une vidéo nous montre ces superbes bêtes en liberté …. Et notamment les bébés tigres absolument craquants ! 

Nous nous arrêtons un instant devant l’espace de YANKO, le « Prince de la magie », puis devant les « entre.soits » d’autrefois. Dans ces sortes de boîtes, on présentait dans les fêtes foraines des curiosités, des « monstres », jusqu’en 1980, telle la femme sans tête ou sans corps…. Evidemment, complètement faux ! Il s’agissait de jeux de miroirs ou d’effets d’optique. Plus loin, l’évocation des  funambules  « les Diables Blancs » qui se sont mariés en 1953, sur le fil, place du Capitole à Toulouse. Ils furent surnommés « les mariés du ciel ». Ils ont traversé le lac de Gérardmer, les yeux bandés. Ils circulaient sur une moto chaussée de pneus, sur un câble. Hélas, le jeune femme fit une chute de 10m.

L’espace magicien, c’est le royaume des grandes illusions : la lévitation, le pressoir de la mort, la femme coupée en 2, etc… Impossible d’en avoir la recette !

L’espace Jean Richard nous présente la maquette de son cirque rêvé avec 2 pistes. Dans un angle, le chapeau et la pipe de Maigret. Un voiture rouge, factice, a été utilisée pour « les deux frères », tout comme la cage aux fauves du film « Roselyne et les lions » de J.J.Beneix, en réalité un jeu de miroirs en triangle : il n’y a qu’une lionne, un tigre et un tabouret.

Le clou du spectacle : le yéti congelé ! Impressionnant. Surtout à ne pas décongeler…. Il a été présenté à Paris pendant 20 ans.

Un tour à la boutique … et la visite est finie.

 

Au retour, notre chauffeur nous fait suivre une charmante petite route à travers les bois solognots qui nous conduit dans « Les Choux »…. Joli village sous un rayon de soleil hivernal.

 

 

Nous retrouvons l’autoroute, près de l’aire du « jardin des arbres » pour rentrer sur Melun.