MUSÉE PAUL BELMONDO
Jeudi 8 janvier 2015
Les textes et les 3 photos sont de Dany AUBRY
Les photos avec flash étant interdites nous vous conseillons, en cliquant sur les liens de couleur bistre, de visiter le site du Musée (quelques photos en bas du site)
Il existe également un dossier pédagogique fort intéressant.
Le musée Marmottan prévu à notre programme n’ayant pu nous recevoir dans des conditions satisfaisantes, nous voici en route pour le musée Paul Belmondo à Boulogne-Billancourt.
A 14 heures l’ouverture du portail nous donne accès à une charmante demeure du XVIIIe siècle, le « Château Buchillot ». Acheté par la famille Rothschild qui possédait une propriété voisine, il appartient maintenant à la ville de Boulogne depuis 1982. Classé Monument Historique depuis 1951, c’est en 2007 qu’il est transformé pour accueillir la donation faite par les enfants du sculpteur Paul Belmondo : Alain, Muriel et Jean-Paul.
Nous retrouvons dans un des pavillons d’entrée, une jeune femme qui va nous passionner tout au long de la visite pour l’œuvre de ce sculpteur exceptionnel qui fut le dernier grand sculpteur « classique ».
Né à Alger le 8 août 1898, il travaillera toute sa vie jusqu’à sa mort en 1982.
Au rez-de-chaussée, une reproduction de son atelier d’artiste, situé dans le 15e arrondissement de Paris. Au milieu du « désordre » , un moment d’émotion : un petit bloc de Plastiline d’où émerge l’ébauche de la dernière œuvre entamée par le sculpteur.
Élève de l’ École des Beaux Arts d’Alger, il vient à Paris en 1922 et travaille dans l’atelier de Jean Boucher. Toute sa vie il va garder la technique du modelage d’après modèles vivants et toute sa vie, il dessinera tous les jours, conservant ainsi les techniques apprises dans sa jeunesse.
Les photos qui suivent nous ont été offertes par la Ville de Boulogne Billancourt.
Crédit photographique Philippe FUZEAU
© Musées de la Ville de Boulogne-Billancourt – Photo : Philippe Fuzeau.
Dans la cour, 3 de ses œuvres, en bronze, précèdent la façade classique du petit château : le buste de son épouse Madeleine (rencontrée aux Beaux Arts), un Apollon et la « jeune femme en marche ».
L’intérieur du musée é été entièrement pensé pour recevoir les œuvres et les mettre en valeur dans des salles peintes alternativement en blanc et en brun, garnies d’alcôves permettant des jeux de miroirs et des jeux de regards.
Il fut un grand portraitiste sachant capter la personnalité de ses modèles.
La première sculpture nous interpelle : le buste de son père, forgeron à Alger….. portrait « craché » de Jean-Paul !
Lui-même était un bel homme, aux traits beaucoup plus réguliers !
Il a réalisé de magnifiques portraits de ses contemporains, de sa famille : sa femme, ses enfants Muriel et Jean-Paul …. mais pas Alain, trop turbulent pour poser….
Il reçoit beaucoup de commandes pour des bâtiments officiels, tant à Alger qu’en France, et des prix prestigieux.
Une galerie tactile, aux alvéoles brunes, nichée au cœur du bâtiment, permet de toucher les matières de certaines œuvres et de nous rapprocher ainsi du geste de l’artiste.
Dans les combles, une superbe collection de dessins ainsi qu’une très intéressante présentation des médailles qu’il a réalisées en s’inspirant de Pisanello, peintre et médailleur italien du XVe siècle, au style très pur.
C’est d’ailleurs cette pureté de style qui frappe lors du parcours de toutes ces œuvres.
La seule concession que fera Paul Belmondo à la modernité sera, peut-être l’adoption de formes plus synthétiques, après la seconde guerre mondiale, comme en témoigne la belle Jeune Femme en Marche qu’on a aussi baptisée « Hommage à la Parisienne ».
Une plongée dans un univers de beauté et de sérénité !